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Le Courlis corlieu

Le Courlis corlieu (Numenius phaeopus) a longtemps été une espèce emblématique du Marais Poitevin et de la baie de l’Aiguillon, le Marais poitevin constituant la première zone de halte en migration prénuptiale en France jusque dans les années 1980 où l’on dénombrait jusqu’à 17 000 individus en baie de l’aiguillon. Lors du comptage effectué en 2000 seulement 2000 individus ont été comptés.
 

Le Courlis corlieu - Numenius phaeopus

Le Courlis corlieu – Numenius phaeopus ©Didier Martin

Le marais et plus globalement le département de la Vendée, sont des sites essentiels pour l’escale prénuptiale de cette espèce.
Une étude a donc été initiée en 2007, afin de mieux comprendre cette baisse d’effectifs et l’utilisation du territoire par le Courlis.
Pour l’étude, deux méthodes ont été utilisées : le comptage au dortoir en baie de l’Aiguillon et un recensement par itinéraire échantillon qui consiste à compter les oiseaux vus sur une bande de 300 m de part et d’autre de l’itinéraire.

Avec la technique du comptage en dortoir, le pic de passage semble avoir 10 jours d’avance et ne dépasse pas 500 individus. Avec celle des itinéraires échantillons un pic est observé le 24 avril avec plus de 1400 individus, toutefois, cette technique ne semble pas donner des résultats permettant de calculer les effectifs de la population avec fiabilité.

Les effectifs recensés en 2007 sont très faibles par rapport à ceux réalisés entre 2001 et 2003 et par rapport à ceux réalisés dans les années 1980.
Cette diminution est d’autant plus frappante qu’il apparaît qu’elle n’affecte que le Marais Poitevin le dortoir des marais d’Olonne affiche des résultats constants. La population globale semble également stable. Cette diminution viendrait alors plutôt de changements dans les stratégies de migrations. Une autre hypothèse serait, une modification des habitudes des Courlis corlieu, sans doute en lien avec une modification des sites de halte. Ainsi, le marais vendéen pourrait ne plus être une escale migratoire essentielle pour cette espèce, au profit d’autres secteurs.