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Les Arachnides

le Marais poitevin est un des rares territoires qui a fait l’objet d’études basées sur des échantillonnages standardisés ou ponctuels de son aranéofaune et cela sur différents milieux (prairies communales, milieux dunaires, etc.). En 2019 le GRETIA a été missionné afin de rédiger une synthèse des connaissances existantes sur le territoire.

Une grande richesse spécifique

Ce travail a permis de réunir 5 500 observations d’araignées sur le périmètre du Parc naturel régional du Marais Poitevin. Au vu des connaissances actuelles, le territoire compte 425 espèces connues appartenant à 34 familles, ce qui représente environ les 2/3 des espèces connues en Pays de la Loire. Parmi ces espèces, 29 font partie de la liste des araignées déterminantes ZNIEFF des Pays de la Loire et une de la liste des espèces de la Stratégie de Conservation des Aires Protégées. La diversité des milieux (dunes, prairies humides, boisements, etc) et la position géographique du territoire (climat, sol, etc) expliquent en partie cette richesse.

De nombreux cortèges liés à la diversité d’habitat

De nombreux taxons remarquables, caractéristiques du littoral (dunes, marais salés) ou encore des milieux prairiaux (humides, mésophiles ou littoraux) ont été identifiés. L’habitat renseigné avec la plus grande richesse est la dune grise avec 151 espèces recensées. Les milieux prairiaux avec entre 53 et 60 espèces recensées ne sont pas les habitats les plus riches. Ils se placent derrière les marais salés, les forêts caducifoliées, les roselières et même les zones anthropisées tels que les parcs et jardins. Pourtant, les prairies humides sub-saumâtres abritent le plus d’espèces spécialistes / sélectives. Les contraintes liées à la salinité du milieu expliquent cette situation. Globalement les proportions en araignées ubiquistes (non liées à un milieu spécifique) sont importantes dans les autres types de prairies et sont même majoritaires dans les prairies sèche. Pour les araignées vivant dans les prairies et comme beaucoup d’autres espèces d’insectes (criquets, etc.) et d’oiseaux, il est important de conserver des zones de refus (zones dans les prairies moins pâturées ou non fauchées).

Cette étude met en évidence certaines lacunes dans les connaissances. Dans le cadre de l’OPN, un suivi sur ce groupe à l’échelle de la zone humide est actuellement difficilement envisageable. Espérons que les sites protégés du Marais poitevin s’approprient ce groupe et les étudient dans le cadre de leurs plans de gestion.