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Boisements humides

Le Marais poitevin abrite environ 6 000 hectares de boisements. Ces milieux jouent un rôle important et offrent des espaces pour une biodiversité spécifique à ces écosystèmes.

Les différents types de boisements du Marais poitevin

L’habitat de boisement est un élément important pour le marais alors qu’il reste peu connu. On rencontre pourtant d’importantes surfaces :

  • 1200 ha de forêt atlantique de Chêne vert et Pin maritime en milieu dunaire,
  • 4 600 hectares de boisements humides composés de peupleraies, frênaies mixtes atlantique et d’aulnaies-frênaies,
  • et des surfaces, non estimées, de boisements à chênaies xérophiles sur la bordure Sud du marais.

Dans la zone humide, les boisements sont majoritairement exploités en terrées (alignements de frênes sur des levées séparées par des fossés rapprochés) pour le bois de chauffage et en peupleraies.Beaucoup de terrées, abandonnées ou moins exploitées car difficiles d’accès évoluent en boisement spontanés, ainsi que les parcelles de déprise agricole. Les terrées, malgré leur origine principalement anthropique, abritent, avec les frênes taillés en têtards, une diversité biologique intéressante à l’échelle locale et nationale.

Terrée de Doix-les-Fontaines - Marais poitevin

Terrée de Doix-les-Fontaines

Des boisements essentiels à la biodiversité

Terrée de Doix inondée au mois de mars dans le Marais poitevin

Terrée de Doix inondée au mois de mars

En 2005, une étude a mis en évidence la localisation des boisements remarquables situés dans la zone humide. Elle met en évidence la richesse biologique des principaux massifs. Cependant, il est important de prendre en considération la trame de l’ensemble des boisements qui constitue des corridors et abritent des espèces intéressantes. Toutes les héronnières sont situées dans ces boisements et ces massifs abritent les populations de grenouilles rousses et agiles.

Dans les actions d’entretien de la zone humide, il est important de prendre en compte ces habitats (méthode de coupe, période, etc). Les niveaux d’eau sont un facteur de l’évolution des habitats, de la diversification des boisements et de l’existence de nombreux milieux associés (magnocariçaie, mégaphorbiaie, phragmitaie…).