Utilisation de la baie de l’Aiguillon et des marais périphériques par les anatidés hivernants

L’Aiguillon-sur-Mer

Cette étude tente de répondre à 3 questions :
Quelles sont les zones qui produisent le plus à manger pour les canards (analyse des graines dans le sol) ?
Que mangent les canards (analyse de gésiers) ?
Où vont manger les canards (suivi par GPS) ?

Il ressort de cette étude que, la ressource en graines était plus élevée en prairie humide qu’en pré salé, bien que cette abondance variait entre les saisons et les années, probablement en lien avec les flux, plus que par les effets du pâturage ou de la fauche.

Concernant le régime alimentaire, l’analyse a pu compléter les informations de la littérature, comme par exemple chez la Sarcelle d’hiver observée consommant des invertébrés en dehors de sa période de reproduction.

Les données des balises indiquaient la dispersion des individus la nuit pour l’alimentation sur les communaux pour les sarcelles ou des cours d’eau intérieurs pour les colverts, alors que les individus se regroupent en journée sur les zones de remise en espaces protégés de la Prée mizottière, les RNNs de Saint-Denis-du-Payré et de la baie de l’Aiguillon. Si la Sarcelle d’hiver utilisait préférentiellement les espaces naturels protégés ou à vocation environnementale pour les zones de remise, le Canard colvert a fréquenté essentiellement des sites hors espaces protégés avec une fréquentation plus élevée en gagnage qu’en remise sur ces sites. Le type d’habitat utilisé a également été étudié au cours de l’hiver. Ces résultats renforcent et approfondissent la précédente étude sur le rôle fonctionnel du Marais poitevin.

Ces conclusions doivent maintenant alimenter les réflexions et programme de gestion de la zone humide.

Le projet concernant le suivi des canards par télédétection a continué dans l’hiver 2021 / 2022 par les gestionnaires de la Baie de l’Aiguillon pour préciser certains résultats.