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Leste à grand stigma

La façade atlantique est l’un des 3 secteurs en France où l’on peut observer le Leste à grand stigma. Cette espèce est inscrite sur les listes rouges mondiale, européenne, française et régionale. Le Marais poitevin a donc une importante responsabilité de préservation du Lestes macrostigma. Afin de répondre à cet enjeu, un suivi a été réalisé par la LPO 85

Le Lestes macrostigma, une espèce d’eau saumâtre

Le Leste à grands stigma (Leste macrostigma) est inféodé aux lagunes d’eaux saumâtres, notamment en raison de sa plante hôte principale : le Scirpe maritime (Bolboschoenus maritimus). Le Marais poitevin, regroupe historiquement deux stations bien différentes, à savoir la lagune de la Belle Henriette et les anciens marais salants de Champagné-les-Marais.

Mieux connaitre les populations pour mieux les protéger

Leste à grand stigma- Lestes macrostigma

Leste à grand stigma- Lestes macrostigma ©Jean-Michel FATON

En 2014, la LPO Vendée a décidé de faire un état des lieux des populations de leste à grand stigma sur l’ensemble du littoral Vendéen, afin de préciser son aire de répartition et de proposer des actions de conservation.

Sur le Marais poitevin, ce suivi a été intégré à l’OPN. Plusieurs sites favorables ou avec des données historiques ont été prospectés sur la zone humide, à savoir :
la Belle Henriette et abords : zone de prospection élargie autour des stations connues de la lagune de la Belle Henriette,
la Porte du Braud : présence d’habitats potentiellement favorables,
le Canal de la Raque : présence d’habitats potentiellement favorables,
la Prée Mizottière : présence d’habitats potentiellement favorables,
les marais salants de Champagné-les-Marais : zone de prospection élargie autour de la population connue.

Il ressort que les populations du Marais poitevin sont relictuelles et limitées à quelques bassins dont les marais salants de Champagné-les-Marais. D’un point de vue globale, les populations de Lestes macrostigma ont été impactées par les tempêtes successives qui ont frappées le littoral vendéen, au moins deux noyaux de populations ont disparu suite à l’entrée d’eau salée sur des sites dont celle de la lagune de la Belle Henriette. Ces phénomènes sont naturels et les espèces des milieux lagunaires sont normalement en capacité de recoloniser des sites rapidement, mais l’urbanisation importante du littorale vendéen laisse peu de site de repli potentiel pour l’espèce.